Le Moulin du Tordoir

[ retour vers la page Tourisme - ou - Histoire ]

Déjà cité en 1276 dans le Vieil Rentier d’Oudenaarde, ce moulin à eau a donné son nom au ruisseau et à la ferme qui l’entourent.

Il servit à tordre des graines pour en extraire l’huile (noix, faînes, oliettes, caméline). Vers 1791, un moulin à farine fut construit.
Il produisait également de l’électricité suffisante pour couvrir les besoins du moulin , de la ferme et de la ferme voisine.

Etant donné la détérioration de la roue, ce moulin cessa ses activités dans les années 50 (farine) et en 1954 (électricité ainsi que mouture pour les animaux ). L’extraordinaire état de conservation des pièces de bois du mécanisme et des meules en font une richesse pour notre patrimoine du Pays des Collines.

Année 2000, le moulin est doté d’une nouvelle roue en métal. La restauration des vannes et du mécanisme intérieur permet la remise en marche du moulin.

Historique complet du moulin du Tordoir.

Le moulin du Tordoir a donné son nom au ruisseau et à la ferme qui l’entourent..

Les Plus vieilles mentions concernant le moulin du Tordoir..

1245 NISUM MOLIN ( M. de Waha, „Fortifications et sites fossoyés dans le nord du de Hainaut n° 985,995. Bruxelles ULB 1983 )
NISSEMOLINS ( « sas tordoirs » au lieu-dit Neuf Burg (Hubermont)
1410 Cartulaire des fiefs du comté de Hainaut : tordoir.
1482 Tordoir à Windaille ( G. Decamps « Les communes »)
Moulin tenu par Guillaume de Windulle ( Archives de l’Etat à Mons.)
  Pendant les XVI et XVIIe siècles le moulin fonctionna sans interruption.
La ferme actuelle, un quadrilatère en briques, remonte à la fin du XVII ou au début du XVIIIe siècle.
1736 Dominique Van Lierde, meunier au Sablon (1705-1750) avait épousé Jeanne REINS propriétaire d’un moulin à huile appelé Tordoir (?) Une autre source le signale louant un tordoir à huile au seigneur de Cruquembourg.
1737 Philippe Jacques Dusausoit épouse Anne Marie Van Lierde
1746-1770 Philippe Jacques ( appelé Père Tordou ) est locataire d’un moulin à huile
(Ce qui prouverait que son père le louait ) A sa mort il en est le propriétaire.
1791 Le moulin est restauré en son état actuel : moulin à farine.
1797 Un acte de succession attribue le moulin à son fils qui porte le même nom.
1806 Philippe Jacques Dusausoit décédé, son fils hérite du moulin
  Jean-Baptiste Vandesande, bourgmestre d’Everbecq, épouse Marie-Catherine Dusausoit fille de Philippe Jacques et devient propriétaire du moulin.
1848 Joseph Vandesande, fils de Jean-Baptiste, né à Everbecq en 1804 , épouse Isabelle Balot en 1848.. Il hérite du moulin. Il décède en 1871. Il était échevin de la commune de Wodecq.
  Emile Vandesande un des fils, né en 1856 et décédé en 1920 est renseigné meunier- Fermier. Il est cité meunier en 1883 et en 1892.
  Son frère Pierre Joseph ( dit Père Pir ) lui succède . Il épouse Marie-Louise Degavre. Il est renseigné meunier d’un moulin à farine et à l’huile en 1920.
  La fabrication de l’huile s’est terminée après la guerre 14-18.
  A partir des années 1910-1920, il produit de l’électricité pour le moulin, la ferme et la ferme voisine.
  Le fils de Pierre Joseph, Joseph Vandesande ( Parrain Tordou) le dernier meunier né en 1880,et décédé en 1965 avait épousé Marie-Angéline Doclot en 1928.
Il cède en 1950 le moulin à sa fille Josette.
Celle-ci épouse en 1951 Raoul Delfairière.
1951 Le moulin est signalé comme « moulin mû par eau et par moteur à gaz ». Il ne sert plus qu’à concasser des aliments pour le bétail.
1955 Cessation des activités et la roue à auges s’immobilise..

Pendant près de 700 ans, le moulin a extrait des huiles de noix, de faines, de caméline, d’oeillette et servit pendant le dernier siècle à la mouture du graine.

Sources : Jean Dugnoille, historien, Claire Dubois et la famille Delfairière..


Rénovation du Moulin du Tordoir

Grâce à la volonté tenace des propriétaires actuels ( Josette, Raoul,, Claude et Nicole) une nouvelle roue permet de nouveau au Moulin du Tordoir de se réveiller après quarante-cinq ans de léthargie.
En 1996, la famille Delfairière ouvre ses portes du Tordoir au public .
L’inauguration officielle du moulin remis à neuf a lieu dans le cadre des journées du Patrimoine, le 9 septembre 2000.

« Le sauvetage du moulin du Cat Sauvage dans les années 50 par Pierre Hermant, Jacques Vandewattyne et Louis Beaucamp a constitué le point de départ de tout le dynamisme associatif qui donna au Pays des Collines ses plus belles lettres de noblesse. C’est durant cette époque que le moulin devint l’emblème des Collines » ( Pascal Lepoutte C.E. 9 septembre 2000).

Le Cat Sauvage a désormais un frère, le Tordoir : Ils sont toujours heureux et fiers de recevoir votre visite

Info : Moulin du Tordoir , Vert Marais 7890 Wodecq (Ellezelles)
Rens. : Mme Delfairière, +32(0) 68-447228.

Louis Beaucamp. C.H.E.R.

Articles annexe:

 

 

[ retour vers la page Tourisme - ou - Histoire ]